Vignette Camille




Les problèmes observés sur le contexte de la classe
Dans ma classe, les élèves vivent des situations d’écriture seulement lors des compositions ou lors de la révision des mots de la semaine. Plusieurs élèves ne voient pas toutes les opportunités ou tous les avantages que peut apporter l’écriture. Mon enseignante associée et moi voulions donc trouver un contexte pour encourager les élèves à écrire. Ce projet avait donc pour but d’améliorer les démarches d’écriture des élèves. De plus, beaucoup d’enfants de ma classe n’aimaient pas les moments d’écriture. Ils associaient l’écriture à un certain niveau de stress et à une obligation de performance. Il était donc primordial de trouver un projet qui leur permettrait d’écrire dans un contexte calme et sans exigences particulières. Je voulais que ces élèves apprennent à aimer l’écriture.
La réflexion qui a conduit à mettre en œuvre un projet d'intervention
L’autonomie est une qualité très importante pour moi. Je voulais donc créer un projet qui mélangeait l’écriture et l’autonomie. C’est dans cette optique que j’ai eu l’idée de l’écriture libre hebdomadaire. Les élèves devaient écrire un nombre de lignes minimum, mais n’étaient pas contraint à un nombre maximum. Ils devaient aussi laisser une trace de leur autocorrection. De plus, les élèves avaient la responsabilité de prendre du temps en classe pour produire leur texte de la semaine.
Le projet d'intervention en contexte
La première étape de mon projet était de créer une correspondance entre mes élèves et moi. Les élèves devaient donc m’écrire au moins une phrase sur le sujet de leur choix ou encore me poser une question. Ensuite, je leur répondais afin de créer une discussion écrite. Cette étape s’est déroulée sur trois semaines et tranquillement, je leur demandais de plus en plus de phrases et de détails dans leur écriture. La deuxième étape était de créer une nouvelle correspondance, mais cette fois, entre les élèves de la classe. J’ai donc jumelé les élèves deux par deux et pendant trois semaines, les élèves s’écrivaient sur les sujets de leur choix. La troisième étape du projet amenait les élèves à correspondre avec des élèves d’une autre classe de 3e année. Ainsi, mes élèves écrivaient au moins une fois par semaine à d’autres élèves.
Selon mes observations, les élèves ont adoré les correspondances. Je crois que ce projet favorisait la motivation à écrire, car les élèves avaient à faire des choix d’écriture, puis avaient rapidement une réponse personnalisée.
La nature des traces qui sont disponibles
J’ai des photos illustrant l’évolution de l’écriture des élèves. J’ai également demandé aux élèves de remplir une grille d’auto-évaluation, et ce, à deux reprises. Ces grilles avaient pour but de faire en sorte que l’élève prenne conscience de ses défis. Il pouvait donc voir ce qu’il devait travailler pour améliorer son texte en remplissant la première grille durant le projet. Enfin, l’élève remplissait une grille à la fin du projet pour voir son évolution.
Les observations saillantes à travers les traces collectées
J’ai remarqué une augmentation significative de l’intérêt porté à l’écriture chez beaucoup d’élèves. Après quelques semaines, plusieurs me demandaient de corriger leur texte rapidement afin de pouvoir en écrire un autre. Plusieurs élèves faisaient également plus d’un texte par semaine.
De plus, j’ai noté une amélioration de la démarche d’écriture de plusieurs élèves de la classe, surtout ceux en difficulté d’apprentissage. Leurs textes étaient de plus en plus détaillés, le vocabulaire était plus recherché et les fautes étaient moins nombreuses.